Lorène Rouleau vit et travaille à Lorient. Diplômée de l’EESAB en 2019, elle poursuit sa recherche plastique autour du paysage et en particulier de l’élément aquatique. Elle cherche à s’échapper de l’emprise de la réalité par l’imaginaire. Elle s’invente un ailleurs en produisant des images mentales. Elle voyage sur place. Elle produit des images de ses rapports à la nature. Elle reproduit le même processus de création peu importe qu’elle grave, dessine, sculpte, photographie ou filme.
Fascinée de ce qu’elle perçoit, elle arrête son regard sur des détails, des éléments anodins, des choses du quotidien. Elle montre ce qui est déjà là. À travers l’eau, Lorène évoque des voyages, des récits, des détails. Elle capture des instants et les donne à voir déformé par sa vision et ses gestes.
Je travaille sur ce paysage maritime sans pouvoir forcément en être à proximité, en m’appuyant sur des livres, des souvenirs ou de l’imaginaire individuel ou collectif. J’expérimente sur notre lien entre la nature, le réel et l’imaginaire. Comment cette frontière entre le réel et la rêverie peut devenir flou, être franchie. Comment d’un lieu fixe, je peux me permettre de m’imaginer dans un espace autre.
En m’inspirant du livre de Pierre Bayard, Comment parler des lieux où l’on n’a pas été, je veux pouvoir partir en Antarctique, visiter l’Atlantide, voir des villes invisibles, sillonner les mers à bords du Nautilus, débarquer sur l’île aux trésors… Tout cela depuis un lieu fixe, un endroit qui par l’art deviendra une passerelle vers ces lieux, ces rêves.