Née à paris en 1976 j’ai grandi dans un petit village savoyard.
J’ai fréquenté différents ateliers : l’effervescence des squats artistiques parisiens, deux années aux beaux arts d’Annecy, trois ans à la friche de Lyon entrecoupés d’une formation AFPA en menuiserie, et rencontré un bon nombre d’artistes dont certains m’ont profondément marqué par leurs conseils, leurs expériences partagées.
Du monumental en contreplaqué peint pour l’événementiel, de gros bonhommes en papier mâché, j’ai également essayé le terre et la résine. En 2017 je découvre le travail de l’acier et un véritable coup de foudre pour cette matière se produit.
Des sculptures hybrides, entre une nature robotique, réaménagée au profit de l’homme, et une nature qui arrive à se mouvoir, à s’enrouler autour de l’homme comme une liane, une mauvaise herbe essentielle à la vie. Une vie végétale qui repousse partout, dans n’importe quelle condition. les feuillages sont partout présents, colorés.
Des fleurs s’épanouissant sur des engrenages, des plantes poussant sur des canalisations d’eau, la végétation tel un feu d’artifice, une ode à la vie, avec espoir et force, renait de ce passé industriel, mécanique.
Pour exprimer ces contradictions, cette dualité, j’ai utilisé de l’acier, le métal symbolisant la toute puissance de l’homme et sa recherche de supériorité sur la nature. C’est effectivement assez contradictoire, le métal symbolisant la toute puissance de l’homme et sa recherche de supériorité sur la nature. Mais j’aime les oppositions. Cela amène du mouvement et de l’équilibre.
Par ailleurs le métal que j’utilise provient à 90% de la récupération. S’emparer des déchets ménagers pour les transformer vers le beau, se contenter de l’existant bien abondant est pour moi actuellement logique. D’autant plus que ce glanage m’offre des formes déjà existantes et vivantes. La rouille a souvent érodé l’acier
pour lui donner un aspect organique.